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vendredi 17 septembre 2021
Jacques Halbronn Portrait de l'astrologie moderne, au regard de l'Histoire des Sciences. Sur la méthodologie de l'astrologie (c 1975)
Jacques Halbronn Portrait de l'astrologie moderne, au regard de l'Histoire des Sciences. Sur la méthodologie de l'astrologie.(c 1975)
Nous avons retrouvé dans nos archives un "mémoire" rédigé dans le cadre d'une thèse d'Etat (non soutenue) sous la direction de Jacques Merleau-Ponty en épistémologie, Paris X, Nanterre. Ce texte est contemporain de la rédaction de nos Clefs pour l'Astrologie (Ed Seghers 1976, Dir/ de la Collection. Luc Decaunes). C'est d'ailleurs, en cette même université que nous soutiendrons en 1999 une thèse d'Etat sous la direction de Jean Céard, en Histoire non pas sur l'astrologie mais sur le prophétisme.
Nous ne reproduirons pas ce texte in extenso (il porte le numéro 3) mais nous contenterons d'en reprendre les passages les plus significatifs de notre point de vue. La thèse présentée s'intitulait alors "Idéalisme et rhétorique en Astrologie". En 1979, nous soutiendrons sous la direction de Georges Vajda une thèse de 3e cycle, (EPHE VE section) : la problématique astrologique chez les principaux penseurs juifs du Moyen Age Espagnol (qui paraitra en 1985 sous le titre LE monde juif et l'astrologie. Histoire d'un vieux couple. Milan, Ed Arché Dir.L. Toth)
Nous diasgnostiquions alors, le côté "hyperscientifique" du discours astrologique. L'astrologie, écrivions-nous "utilise une information à la fois simple et complexe. Complexe parce qu'elle repose sur un certain niveau de civilisation, simple parce qu'elle dispense d'un lourd travail de préparation et de traitement. Autrement dit, la complexité réside dans la nécessité de connaitre les données précises de naissance- ce qui n'est rendu possible que dans une société bureaucratique, institutionnalisée etc; Quant à la simplicité, elle tient à ce que cette information(...) une fois obtenue, le reste suit sur des rails (..) Le paradoxe, épistémologiquement, parlant, pour ce savoir considéré par la Cité scientifique comme paria tient à ce qu'il emprunte les attentes les plus caricaturale du scientisme. C'est un fait que si l'on ne tenait aucun compte des résultats obtenus mais simplement des méthodes, on pourrait placer l'astrologie au premier plan des sciences de l'homme. Avec l'astrologie, que d'énergie n'économise -t-on pas, que de longues heures- (...)l'astrologie n'épargne point quand on la compare au labeur du psychanalyste ou de l'historien"
Et nous insistions sur les résultats Gauquelin connus alors depuis une vingtaine d'années : " Le statisticien français a établi un rapport entre les catégories professionnelles et la présence de planétes distinctes pour chaque catégorie (...) Tant que des travaux statistiques significatifs et positifs n'avaient pu etre établis (...) avec quelle aisance, l'astrologue n'eut ils point démontré , au nom même de la Sciene, pourquoi on ne pouvait faire apparaitre le "fait astrologique"! Et voilà qu'il apparait que l'astrologie peut être appréhendée au niveau de catégories très générales. L'individu est certes unique mais les planétes semblent en mesure de saisir des lois propres à des groupes d'individus; (..) Nous voudrions montrer que globalisme et économie de recherche sur le terrain sont des traits tardifs, liés à une même cause, à une même inversion"
Nous entendions montrer qu'il y avait un contre sens dans l'usage des portraits astrologiques. ""Il faut se référer aux techniques actuellement répandues en astrologie indienne. Les astrologues indiens posent beaucoup de questions. Ils ont certes des définitions fort minutieuses mais celles-ci leur servent (..) à explorer le terrain et non à le deviner. (..) On passe en revue les diverses équations envisageables jusqu'à ce que l'on ait conclu que tel portrait se révélait dans l'ensemble plus ressemblant. (...) il s'agit de portraits somme toute plus ou moins généraux et qui visent moins à décrire qu'à identifier(..) La méthodologie astrologique serait ainsi passée d'une science de l'homme s'efforçant de baliser le terrain par des méthodes de classification, de répérage (...) à une pseudo-science dédaignant le long cheminement, la nécessaire décantation, pour divorcer d'avec le réel (..) Le concept d'horoscpie consiste à demander aux astres eux mêmes de fournir la réponse quant à l'astre régissant l'individu.(...) Le postulat sous jacent nous semble être le suivant : il y a solidarité entre l'ensemble des astres (..) L'on a introduit une série de critères permettant d'apprécier la force respective de chaque astres à la naissance. L'astre le plus "valorisé" sera celui qui gouvernera le sujet."
Et nous poursuivions: "Nous avons là une exemple caractéristique des difficultés du dialogue Astrologie Astronomie. (..) L'astrologie donne une importance prioritaire au fait astronomique. (..) Une part importante des mutations du savoir astrologique est due à des causes externes, à des nécessité de réajustement. Ainsi le passage de l'astronomie de position à une astronomie plus apte à décrire le mouvement des planétes a -t il constitué une révolution au moins aussi cruciale que la découverte de nouvelles planétes dans le systéme solaire. Mais cette révolution - comme c'est généralement le cas pour la pensée astrologique- n'évacue pas les acquis antérieurs même si
les causes ont disparu. L'astrologie (..) a du formuler se problématique prévisionnelle en faisant du long terme avec du court terme (..)
D'où la naissance de ce que l'on pourrait nommer "correspondances temporelles"(..)On conviendrait que, par exemple, un jour après la naissance indiquerait en fait la situation .....un an après la naissance." (..) Plutôt que de suivre un seul astre à la trace et d'apprécier toutes les nuances de son itinéraire, l'on va s'intéresser à tout un ensemble d'astres et s'interroger - ce que permet l'astronomie de position qui est "spatiale"- sur les interrelations qui y régnent. On a dénoncé ce tour de passe passe à propos de la détermination de la dominante (...) Il reste que l'astrologie joue avec beaucoup de persévérance son rôle d'exégéte de l'astronomie. " Nous parlions du syncrétisme astronomico-astrologique (...) L'astrologie ne saurait se voir reprocher de ne pas tenir un assez grand compte de l'astronomie et de ses bouleversements mais tout au contraire il conviendrait d'observer les méfaits d'un tel asservissement"
Quelques réflexions autour de ce "mémoire épistémologique" que nous avons produit il y plus de 45 ans. Nous apprécierons spécialement l'idée selon laquelle faute de suivre un seul astre dans son périple, l'on aura fait de nécessité vertu et décidé que l'important serait plutôt les relations entre planétes. Est ce que Barbault dans sa définition du cycle planétaire, impliquant deux planétes, ne reste pas marqué par une telle "solution"? Par ailleurs, nous percevons dans notre texte de jeunesse l'amorce d'une anthropocosmologie. D'ailleurs, dès la fin 1976, ,nous avions fait paraitre dans la revue Cosmopolitan un dossier intitulé "Astrologie sensorielle" (numéro de décembre) qui fixait le cycle de la personne sur la base de tests et non sur la date de naissance.
JHB
17 09 21
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