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mercredi 18 août 2021
Jacques Halbronn Pour une astrologie ancrée dans la Cité
jacques Halbronn Pour une astrologie ancrée dans la Cité
Posté par nofim le 18 août 2021
Pour une astrologie ancrée dans la Cité
par Jacques Halbronn
L’argument le plus fort contre l’usage en astrologie des planétes transsaturniennes tient au fait que l’on déconnecte ainsi l’astrologie de l’Histoire des sociétés. Pour nous, au contraire, l’astrologie doit avoir été présente aux yeux de tous depuis des millénaires, ce qui exclue ipso facto les astres invisibles à l’oeil nu, ce qui n’est d’ailleurs pas le cas des étoiles fixes, pourtant bien plus éloignées de notre Terre. Mais même l’astrologie a-t-elle vraiment besoin du tout le « septénaire »? Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple d’autant qu’à une cause peuvent correspondre une multitude d’effets.?
Pour nous, l’astrologie a été conçue pour les hommes et donc se devait d’être à leur portée. Ils devaient pouvoir suivre dans le ciel la progression des astres au travers du tissu stellaire, en pleine visibilité. Certes, il y a débat quant à l’origine de l’astrologie. Pour nous, l’astrologie n’est pas un phénoméne « naturel » mais elle n’est pas non plus une invention des hommes de notre planéte. Ce serait bien plutôt un don des dieux, ce qui débouche sur un transhumanisme, ce qui appartient plus au passé qu’au futur.
D’ailleurs, si l’astrologie existe, il n’est même pas nécessaire de regarder vers le ciel, si l’on s’inscrit dans une démarche anthropocosmologique. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut (Table d’Emeraude). Nous pensons que l’astrologie est inséparable des nombres et Jean Bodin à la fin du XVIe siècle, qui vécut sous la Ligue, s’était demandé dans les Six Livres de sa République, si l’on pouvait connaitre l’avenir des Etats (Livre IV, ch. 2) en observant certaines recoupements numériques. Il avait notamment retenu le nombre 7, ce qui renvoie à la planéte Saturne si l’on divise par 4 son cycle, sur la base des 4 saisons (équinoxes et solstices).
On peut certainement regretter que Bodin, le juriste angevin, n’ait pas été entendu sur ce point alors même que la science historique était en quête de fondations, ce qui conduira à la Nouvelle Histoire ‘(Ecole des Annales, Marc Bloch), au milieu du XXe siècle. Rappelons que l’Histoire ne sera pas retenue au sein de l’Académie Royale des Sciences, et l’astrologie ne fut pas plus heureuse, de ce point de vue. Voilà un couple qui aurait pu fonctionner mieux probablement que le couple Astronomie-astrologie qui se défit à la fin du XVIIe siècle pour incompatibilité d’humeurs, l’astronomie étant passée par des mues majeures alors que l’astrologie stagnait et restait fidéle à Ptolémée, lequel n’était plus en odeur de sainteté..
Mais revenons au débat autour du nombre de planétes à utiliser en astrologie. Le thème natal individuel est un gros consommateur de planétes. Il se présente comme la « carte du ciel » et donc est censé représenter tout le ciel , ce qui semble nécessaire pour appréhender l’extréme diversité des êtres, dans le temps et dans l’espace. Mais certains astrologues se sont persuadés que les progrès de l’astronomie permettraient à l’astrologie d’atteindre à sa maturité, ce qui condamnait, ipso facto, les astrologues d’antan à une sorte d’errance. Or, comme on l’a dit plus haut, dès le départ, l’astrologie sera apparue comme un tableau d’or à la portée de tous, et ce bien avant les temps « modernes ». On aura compris que l’astrologie transsaturnienne est inséparable d’un certain messianisme, avec la révélation ultime de certaines clefs – on pense à l’Ere du Verseau (cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros, 1979). Fuite en avant!
On parle d’astrologie transpersonnelle. Cela fait sens pour nous, dès lors que l’on accepte l’idée d’un destin collectif et que l’on prend ses distances par rapport à une approche individuelle. Or, force est de constater (cf L’astrologue face à son client, La Grande Conjonction, 1994, trad. anglaise par Geoffrey Dean) que ce serait bien là une impasse épistémologique. D’ailleurs, tout un pan de la présence de l’astrologie dans notre société actuelle va à l’encontre d’une idée individuelle de l’astrologie, à commencer par le succès des horoscopes et des typologies zodiacales, les gens ne s’imaginant pas que nous devions nous distinguer les uns des autres, au point que cela soit garanti par une sorte de carte d’identité astrale. Selon nous, la notion de synchronie indique que nous avons à répondre aux mêmes questions(du Sphinx) en même temps mais pas de la même façon. Nous avons proposé de placer au coeur de l’astrologie, le probléme de la mémoire, alternant des périodes de rémémoration, d’anamnése, et des périodes de renouvellement des horizons. Rappelons qu’il n’y a de science que du général.
Selon nous, la cyclicité saturnienne, de sept en sept ans -la même pour tous mais avec des impacts différents pour chacun, pourrait servir notamment, paradoxalement, en psychanalyse et d’ailleurs le complexe freudien d’Oedipe n’est il pas un concept général pouvant servir pour décrypter l’histoire de chacun? Il serait précieux pour un analyste de baliser la vie de ses patients sur une telle base et de mener son travail en suivant un tel calendrier.
On aura compris que l’astrologie selon Saturne vaut aussi bien au niveau collectif qu’au niveau individuel. Dans le cas de 1989, qui survient en phase solsticiale, donc d’hypermnésie, il est clair que des réponses individuelles auront fini par converger vers un dénominateur commun, consistant à renouer avec le passé des diverses composantes du bloc communiste (Europe de l’Est) et du bloc soviétique.
JHB
18 08 21
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